Passons à l’acte
En dépit d’une économie en crise et d’une tension sociale sans précédent sur les dix dernières années, l’Algérie n’abandonne pas son animosité vis-à-vis du Maroc. Sa crise financière ne la dissuade pas de continuer à déployer les gros moyens pour venir à bout des tentatives de réintégration du Maroc à l’Union Africaine (UA). N’en déplaise aux généraux d’Alger, le Maroc a su convaincre la majorité des pays africains et a même réussi à casser «l’axe du mal». Ce sont pas moins de 38 pays africains sur 54 membres de l’UA, qui ont déjà avisé la commission de l’UA de leur accord sur un retour aux sources du royaume du Maroc. Le commissariat en a même informé la pseudo RASD, sur un éventuel changement de son statut de membre à observateur. En revanche, ce n’est pas encore gagné pour notre pays. C’est pourquoi la vigilance est de mise notamment en ce mois riche en événements continentaux. Dans deux semaines auront lieu les élections du président de l’influente commission de l’UA, et dans trois semaines les chefs d’États statueront lors du sommet à Adis Abiba sur la question du retour au Maroc. C’est dire que la diplomatie marocaine doit être au four et au moulin. La non-formation du gouvernement n’aidant pas, Nasser Bourita pourrait assumer le rôle d’intérimaire et peut-être le futur ministre des Affaires étrangères. C’est un homme de dossiers et son séjour à Nouakchout, avec in fine le très attendu accord de la Mauritanie sur le retour du Maroc à l’UA, en est un test réussi. À présent, la balle est dans notre camp, en dépit des tergiversations de nos adversaires. Il ne faut surtout pas nous endormir sur nos lauriers. Passons à l’acte.