Nourrir la fibre entrepreneuriale
Constat d’échec pour les programmes de soutien à l’entrepreneuriat ? Ce serait injuste de le penser car des exemples de succès de petites entreprises qui ont été appuyées pour leur mise en selle, le marché national n’en manque pas.
En revanche, lorsqu’on sait que près de 67% des bénéficiaires du programme «Intelaka», le mécanisme vedette d’accompagnement des porteurs de projets, n’ont pas pu rembourser leurs crédits bancaires, le sujet mérite que l’on s’y attarde.
Ce chiffre a été rappelé, il y a quelques jours, par le ministre de l’Industrie et du Commerce qui intervenait lors d’une rencontre portant sur les défis des TPME en temps de crise. Justement, comme l’a si bien souligné Ryad Mezzour, sans l’accompagnement public, la plupart de ces jeunes bénéficiaires se retrouveraient endettés à vie.
Si les programmes de soutien existant en faveur des entreprises et des porteurs de projets sont nombreux, si l’engagement du secteur financier dans cette voie est présent, et si la volonté politique est confirmée, où réside donc le bémol ? Dans le post-lancement, pardi !
À partir du moment où ces jeunes pousses sont jetées à l’eau, les phases de suivi étant bouclées, le navire tangue pour plusieurs d’entre elles. Le gouvernement travaillerait actuellement sur des mécanismes qui permettraient de garantir la réussite des projets lancés, mais, en amont, une éducation favorisant l’esprit d’initiative et d’entrepreneuriat est tout aussi nécessaire. Plus tôt on nourrit la fibre entrepreneuriale chez nos jeunes, mieux on s’assure qu’ils sauront tenir bon face aux défis.
Meriem Allam / Les Inspirations ÉCO