Non aux opportunistes
Le Maroc a besoin d’hommes et de femmes d’État capables de se surpasser afin de servir la patrie. Non, ce n’est pas une utopie, car il en existe bel et bien. D’aucuns agissent dans leur périmètre d’attribution, tandis que d’autres attendent que l’occasion leur soit donnée. Cependant, il y a aussi les rentiers et ceux qui privilégient l’intérêt strictement personnel aux intérêts suprêmes de la Nation. Ce sont les opportunistes que le roi a évoqués, déclarant sans ambages que le Maroc n’est pas un pays d’opportunistes. Un énième rappel du rôle des politiciens, et peut-être l’ultime chance pour cette classe politique de s’acquitter du rôle qui est le sien en la dotant de plus de moyens. Car, détrompons-nous, le pays a besoin de (vrais) partis politiques. Ce sont eux qui doivent encadrer les citoyens, qui sont appelés à être proches de la société, à son écoute, afin de jouer le rôle d’intermédiaire. Et ce sont ceux-là mêmes qui ont la lourde tâche de gérer la chose publique et de gouverner le pays. Mettons donc de côté les stéréotypes nihilistes qui mettent tous les politiciens dans le même panier dans une tentative destructrice de décrédibiliser les partis. Comme d’ailleurs ces images montrant des personnes quittant le Parlement avec des sacs et cartons de gâteaux ! Ils s’agissait plutôt de fonctionnaires du Parlement et non d’élus, contrairement à ce que certains milieux ont bien voulu faire croire aux Marocains. Et apparemment, ils y sont parvenus. Il est vrai que cette classe politique doit être secouée, critiquée et même sanctionnée, mais il ne faut pas aller jusqu’à demander à se passer des institutions. C’est pourquoi le renforcement des moyens alloués aux partis est nécessaire pour former les jeunes, l’élite politique de demain et assurer une meilleure proximité avec les préoccupations des citoyens. Quant aux multiples tentatives de discréditer la classe politique, elles peuvent servir une poignée de personnes, mais elles portent un coup dur à la stabilité du pays.