Opinions

Ni dépotoir, ni poubelle

Le Maroc déploie plusieurs efforts sur les plans écologique et environnemental, notamment à la veille de l’organisation de la COP22 sur son sol. C’est pourquoi, l’affaire du bateau italien qui se dirige vers El Jadida, avec 2.500 tonnes de déchets nocifs à son bord, a choqué l’opinion publique. Les arguments avancés par le ministère de tutelle n’arrangent pas les choses puisqu’ils tombent au moment où le pays entier est mobilisé pour abolir l’utilisation des sacs en plastique. Le Maroc manque-t-il de déchets à base de plastique alors que c’est le 2e pays au monde à utiliser cette matière? Pourquoi l’Italie n’en utilise-t-elle pas sur son sol pour fabriquer les ciments, si ce n’est effectivement pas toxique? Quel est l’impact du CO2 dégagé suite à l’incinération de ces produits? En l’absence de réponses fermes à ces questions, le département de tutelle s’éloigne de la ligne directrice du Maroc sur la Charte de l’environnement, ce qui ne manquera pas de générer des réactions qui nuiront à son image de pays organisateur de la COP22. Par ailleurs, il faut rappeler que pour le benchmark, certains pays comme la Suède recourent à ce genre de recyclage en utilisant des déchets dans la production de combustibles et autres produits. Toutefois, chez ces gens là, l’ensemble du process est régi par des normes, et rien n’est laissé au hasard. Dans le cas du Maroc, on est loin de ces standards, ce qui nourrit les inquiétudes sur les risques éventuels. C’est pourquoi, il serait plus judicieux de trouver une autre destination à cette cargaison. 



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