Opinions

Marocain ou islamiste ?

Autant le retour du Maroc à l’Union africaine est un coup de maître de la diplomatie marocaine et une consécration à l’extérieur, autant la scène politique interne suscite plusieurs interrogations. Deux faits qui plombent l’effort d’image capitalisé suite au retour à la famille africaine et de la plus belle manière. Un, les péripéties de la formation d’un gouvernement dont la responsabilité incombe à toutes les parties prenantes sans exception. Deux, une partie de chasse pour le moins incompréhensible contre les membres des mouvements islamistes, comme le MUR, pourtant autorisé et proche du parti du chef de gouvernement et le mouvement justice et prédication «Al-Adl Wal Ihssane» certes, interdit mais pacifiste. Les autorités locales des différentes provinces et régions du Maroc auraient reçu une circulaire du ministère de l’Intérieur (dont Les ÉCO détient copie) pour recenser les membres précités et pire encore procéder par l’intermédiaire du ministère de l’Éducation nationale à leur licenciement de leurs emplois dans la fonction publique ! Faisons un arrêt sur image et essayons de comprendre la démarche. Est-ce que l’État a des soupçons avérés ou des accusations précises à l’égard de ces Marocains ? Si oui, la justice doit être saisie et faire son boulot comme cela a été le cas depuis des années. L’affiliation à un mouvement islamiste, à ce qu’on sache, n’est pas interdite par la loi et le droit au travail est un acquis constitutionnel pour tous les Marocains. Vivement la retenue et la sagesse qui ont toujours marqué les relations entre l’État et ces mouvements, surtout en ces moments de mobilisation nationale.



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