Opinions

Les warnings de Jouahri (1)

Le rapport de Bank Al-Maghrib présenté récemment au souverain est tellement riche d’informations utiles qu’il faudrait des centaines de pages de décryptage. En effet, chaque chiffre est révélateur. Tenez, par exemple, un tiers des jeunes Marocains entre 15 et 24 ans ne sont inscrits dans aucune école, ne suivent aucune formation et n’exercent aucune profession ! Qu’est-ce qu’ils font dans la vie ? C’est une question à un million de dirhams. Une interrogation qui renvoie à la majorité des maux de la société marocaine. Délinquance, immigration clandestine, criminalité…, des phénomènes en hausse dans la société marocaine et les citoyens s’interrogent sur les limites sécuritaires face à cette recrudescence. Or la solution n’est pas dans l’approche sécuritaire, il faut plutôt décrypter le diagnostic de Jouahri et y travailler. Il livre déjà un scanner en trois chiffres. 26% de ces jeunes sont désintéressés de l’école. 20% éprouvent des difficultés d’éligibilité du fait de l’enclavement. 13% cessent d’aller à l’école par manque de moyens. Voilà de la matière sur laquelle il faut s’atteler sans délais, sans philosophie et sans essayer d’inventer la roue. Réformer l’éducation commence là où persistent les problèmes les plus prioritaires qui continuent à tirer vers le bas. Au point où on en est, les phénomènes cités ci-haut continuent, chaque jour, à mettre dans la rue des milliers de Marocains. D’où l’urgence d’arrêter cette hémorragie avant de s’attaquer aux autres problématiques qui nécessitent peut être plus de temps et plus de moyens. Cessons donc de faire des diagnostics et passons à l’acte !


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