Opinions

Le revers de l’endettement

Le niveau d’endettement dans les finances publiques pose véritablement problème. Son accroissement durant les deux derniers exercices mérite un décryptage approfondi. Abdelilah Benkirane, chef de gouvernement, n’a qu’une seule réponse : «Nous nous endettons pour financer des projets structurants dont le pays a réellement besoin». Son argentier, Mohamed Boussaïd, affine davantage l’argument, en faisant la part entre endettement du Trésor public et endettement des établissements publics. Or, il y a lieu de commencer par ces établissements dont la majorité vit au dessus de ses moyens. Il n’y a qu’à voir les résultats publiés par certains pour s’en rendre compte. Devant cette situation, il y a lieu de se poser la question : Que font les contrôleurs de gestion des organismes dédiés et pourquoi la Cour des comptes ne sévit-elle pas ? Cette dernière a souvent la main lourde quand il s’agit de communes urbaines et rurales ou encore en ce qui concerne les finances des partis. Cependant là où des milliards de dirhams sont dépensés de manière pas toujours transparente, la Cour des comptes fait profil bas. Sans les nommer, ces établissements sont connus et souvent ont bénéficié de contrats-programmes avec un soutien financier, sans compter. L’endettement, dans l’absolu, est révélateur du mode de gouvernance qui, sans un contrôle draconien, conduit à des abus et souvent à des déséquilibres dont les retombées se font sentir sur la santé des finances publiques. À partir de là, le contrôle, dont celui de la Cour des comptes, n’est plus un luxe mais une nécessité avec une indispensable communication à effet de dissuasion.



Informel : derrière les chiffres du HCP


Recevez les actualités économiques récentes sur votre WhatsApp Suivez les dernières actualités de LESECO.ma sur Google Actualités

Rejoignez LesEco.ma et recevez nos newsletters




Bouton retour en haut de la page