Opinions

Le regret de Benkirane

Le chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane, n’hésite pas à reconnaître l’échec de son gouvernement quant à la politique générale de l’emploi. Il faut dire que c’est l’un des dossiers les plus épineux, car touchant directement des millions de foyers marocains et dont l’impact est ressenti par tous. Cependant, l’analyse devrait distinguer le quantitatif du qualitatif. Oui, l’Exécutif n’a pas réussi à relever le défi du nombre d’emplois à créer. Nonobstant l’angle de traitement (emplois créés ou emplois nets), l’on sait qu’un énorme déficit est constaté entre la demande et l’offre permise par le marché, public comme privé. Cela peut sembler être un échec cuisant, puisque impactant directement le vécu des Marocains. En revanche, il y a lieu de signaler que les choses se sont globalement améliorées qualitativement en gagnant surtout en transparence. Ainsi, le combat mené pour mettre fin à l’embauche directe dans l’administration est l’un des succès retentissants de Benkirane. Il est arrivé à briser un tabou dans une chasse gardée de la rente où clientélisme et corruption excluaient carrément «les enfants du peuple» du circuit de recrutement dans le public. L’indemnité pour perte d’emploi est aussi une mini-révolution pour un pays comme le Maroc, dont les moyens sont limités. Mais in fine, on peut mettre en exergue toutes les réformes et les améliorations envisageables ; si les jeunes n’ont pas un emploi, décent de surcroît, c’est qu’on n’a pas réussi. Et c’est un regret que Benkirane ne dissimule point.



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