Opinions

Le procès de trop

Au Maroc de l’ouverture et de la démocratie évolutive, on n’a pas besoin de brouiller l’image du pays par des faux débats et des  pseudo-affaires. Car, au moment où les challenges du pays nous imposent de tirer la notoriété du pays vers le haut, on se rend compte que des actes, que l’on peut aisément qualifier de dérapages, plombent tous ces efforts. Ainsi, hier, l’ensemble du microcosme de la presse et médias marocain a été derrière le président du syndicat des journalistes marocains, poursuivi par le ministère de l’Intérieur pour une affaire d’opinion ! Si l’on croyait que ce genre de procès était révolu et que les pouvoirs publics faisaient preuve de plus en plus de flexibilité quant à la virulence de certaines critiques, cette affaire est hélas là pour nous rappeler que beaucoup d’efforts restent à produire en matière de liberté d’expression. Par ailleurs, l’on se pose légitimement la question du timing de tout ce brouhaha qui coïncide étrangement avec le débat qui fait rage entre les professionnels des médias, quant à la réforme du Code de la presse. Pas besoin non plus de relever que la Fédération internationale des droits de l’Homme et son homonyme de la presse internationale pointent aujourd’hui le Maroc du doigt, et font tout un plat de cette affaire. Sans parler du pauvre Mustapha El Khalfi, ministre de la Communication, qui doit présenter aujourd’hui la situation de la liberté de la presse au Maroc en 2015 devant la presse marocaine et internationale, avec, cerise sur le gâteau, un procès pour le moins inutile. Enfin, espérons que le report prononcé par le juge donnera à réfléchir à toutes les parties prenantes pour le bien du pays. 



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