Opinions

Le prix à payer

Certaines réformes vont faire entrer le gouvernement Benkirane dans l’histoire. Et contrairement à ce que d’aucuns insinuent, au niveau de la majorité, aucune formation, en l’occurrence le PJD, n’essaye d’accaparer une quelconque gloire. C’est, en tout cas, le témoignage recueilli par Les ÉCO auprès des leaders politiques des quatre partis au pouvoir. Ce gouvernement a le mérite d’avoir osé ce que ses prédécesseurs ont redouté, quitte à payer le prix de l’impopularité. Rappelons que Abderrahmane Youssoufi avait parlé de décompensation, Driss Jettou avait évoqué les problèmes de la CMR et Abbas El Fassi était au courant de la gravité du niveau du déficit budgétaire. Mais aucun de ces Premiers ministres n’a eu le courage politique d’entamer des réformes nécessaires qui auraient fait gagner au pays des années de croissance. Le plus apte parmi ces trois à pouvoir tout réformer, mais qui n’a pas pu ou voulu le faire, c’était Jettou de par son exemption de la contrainte de rendre des comptes par l’intermédiaire des élections. C’est pourquoi, nous avons toujours lié les réformes à la personnalité de ses artisans et à leur capacité à faire face à toutes les formes de résistance. Pourtant, la vision royale a toujours couvert les grandes réformes à vocation nationale de soutien et d’appui, comme c’est le cas pour la justice et la retraite. Cette dernière voit enfin le bout du tunnel contre vents et marées. En 2020, les Marocains apprécieront le poids, la pertinence et l’impact du prix payé aujourd’hui.



PLF 2026 : cap sur l’investissement et l’inclusion


Recevez les actualités économiques récentes sur votre WhatsApp Suivez les dernières actualités de LESECO.ma sur Google Actualités

Rejoignez LesEco.ma et recevez nos newsletters




Bouton retour en haut de la page