Le Petit journal
Nous avions dit, ici même, que se faire justice soi-même est contraire à toutes les législations du pays, et que l’État devrait sévir dans ces cas-là. Nous réitérons notre position et, dans la même logique, nous déplorons que des médias français manipulent l’incident de Béni Mellal pour présenter le Maroc comme une république bananière. Ainsi, Canal+, via son programme phare «Le Petit journal», s’est intéressé à l’homophobie au Maroc, et c’est son droit le plus absolu dans un pays ouvert et en démocratie progressive. Cependant, dans ce même pays, comme en France ou ailleurs, il y a des lois et des procédures à respecter. On ne prend pas une caméra et filme ce que l’on veut, où bon nous semble. Cela n’existe même pas dans les démocraties traditionnelles. Faire de leur interdiction de tournage toute une histoire relève de la mauvaise foi, comme France 3 vient de faire avec RAM, et c’est une tradition chez nos confrères en France. Ainsi, les médias de l’Hexagone croient toujours pouvoir faire ce qu’ils veulent au royaume et s’érigent toujours en donneurs de leçons, oubliant au passage qu’ils ont beaucoup de choses à se reprocher. Les péripéties des deux journalistes Catherine Gracier et Éric Laurent sont là pour le leur rappeler. Maintenant, nos amis de Canal+ peuvent bien détenir les autorisations nécessaires et revenir pour la couverture du procès comme ils l’ont annoncé, au grand jour et sans caméra cachée, et ce dans le strict respect des réglementations en vigueur au Maroc.