Opinions

Le maître et l’élève (2)

Quand il s’agit de jouer le gendarme de l’Europe et de stopper les vagues d’immigration aux frontières du vieux continent, ou encore de livrer des renseignements sécuritaires hautement stratégiques, le Maroc est qualifié par les médias européens d’allié stratégique et même de «bon élève», mais dès que l’on traite d’économie ou de commerce, on se rappelle subitement les droits de l’Homme ou les «richesses» du Sahara, contestant au passage la marocanité de nos territoires du Sud. Quoi de plus schizophrénique que cela! Déjà en 2008, l’UE avait unilatéralement pris la décision de taxer nos tomates et de supprimer certains avantages à l’export, préalablement accordés à nos exportateurs, ce qui a poussé le Maroc à réagir via la suspension pure et simple de l’accord de pêche. Il aura fallu une levée de boucliers par les pêcheurs espagnols pour que l’UE fasse volte-face. C’est dire que notre partenaire «numéro un» est plutôt dans une logique de partenariat au gré de l’humeur de ses élus européens et de certains lobbies plutôt que dans une stratégie de relations structurelles. Il est temps que les Européens respectent leurs partenaires du Sud, à moins que l’UE compte se détacher du Maghreb, et par là même de l’Afrique. Il est aussi temps que l’UE sache qu’au-delà de ce marché maghrébin de 100 millions d’habitants, une rupture avec la bande au Sud de ses frontières serait porteuse de risques inqualifiables en termes de sécurité et de sérénité du citoyen européen. Enfin, il est temps, une fois pour toutes, que nos partenaires européens comprennent que dans les relations bilatérales, il n’y a pas de maître et encore moins d’élève! Vivement les BRICS! 



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