Le droit à la retraite
La réforme des retraites entame sa dernière ligne droite. Cette semaine, le projet de réforme a été débattu en commission, sans engouement de la part des conseillers, et son adoption est prévue dans quelques jours en plénière. Cependant, certaines voix, résignées face à la volonté politique du gouvernement d’exécuter cette réforme, commencent à proférer rumeurs et intox. Ainsi, il est tantôt question d’une «dictature» de la majorité, tantôt d’une incohérence technique de la réforme; cerise sur le gâteau, il y aurait même des réserves de certains conseillers du chef de gouvernement qui ne seraient pas «chauds» à l’idée de l’annonce de cette réforme avant les élections. Trêve de plaisanterie, il est clair que les opposants à la réforme, se voyant dépassés par la persévérance du chef de gouvernement sur ce sujet en particulier, après avoir recouru à toutes les formes de contestation, sur le terrain, et de menaces verbales, n’ont comme recours que la diffusion d’informations approximatives, voire fausses. Dans ce registre, ils tombent pieds joints dans la contradiction. Ainsi, ils estiment que la «précipitation» du chef de l’Exécutif, à mettre en application cette réforme avant les élections, témoignerait de visées électorales pour engranger des points de popularité ! Or, l’on sait que c’est une mesure impopulaire qui requiert beaucoup de courage politique. Ledit courage a toujours fait défaut aux gouvernements précédents, ce qui a conduit l’ensemble du système des retraites publiques droit au mur. La priorité, aujourd’hui, est de défendre les intérêts des fonctionnaires afin qu’ils puissent jouir de leur pension de retraite dans des conditions normales. Et cela ne saurait faire l’objet de surenchères politiciennes de part et d’autre.