Le défi de l’hécatombe
Invité d’«Horizon TV», quelques jours avant les élections du 7 octobre, Abdelilah Benkirane nous confiait que son plus grand regret résidait dans son impuissance face à l’ampleur de la «guerre des routes». Aujourd’hui, Benkirane est reconduit et pourrait prendre sa revanche sur cet échec annoncé. En effet, les accidents de la route ne sont pas toujours une fatalité. Les préalables sont connus et devraient impérativement être mis en place sans délai. Il en va de centaines, voire de milliers de vies. Il suffit de rappeler que le Maroc présente le ratio le plus élevé au monde en matière de décès sur la route par rapport à la population globale. Les campagnes de communication, nécessaires, demeurent insuffisantes. Ainsi, il faut commencer par inculquer aux usagers l’importance du respect du Code de la route et en faire un synonyme de respect de la vie. À ce sujet, encore une fois, l’éducation trouve toute son importance et l’école a un rôle indéniable à jouer. Il ne faut pas se leurrer : ce fléau ne trouvera jamais de solution dans les salles de réunion ni dans les conférences d’hôtels étoilés. Puis, inévitablement, les services de sécurité doivent impérativement jouer le jeu en réduisant la corruption au plus bas niveau, avant son éradication. Cela requiert une politique générale pilotée par le chef de gouvernement himself qui a l’obligation de mobiliser les moyens nécessaires. Il ne faut pas oublier que cette hécatombe fauche plus de 4.000 vies chaque année, dont la valeur est inestimable. Benkirane sera attendu sur ce sujet lors de sa déclaration gouvernementale.