Opinions

Le choix de la facilité

Dans l’un de ses récents rapports, le FMI tirait la sonnette d’alarme sur le niveau inquiétant atteint par l’endettement mondial. Une idée en appelant une autre, l’on constate qu’au Maroc, les gouvernants s’endettent à tour de bras sans faire preuve d’ingéniosité pour améliorer les recettes, diminuer les charges et éviter, le plus possible, le recours à l’endettement. Parmi les mesures connues pour optimiser les coûts figurent la moralisation de la gestion de la chose publique, la lutte contre la corruption et la dissuasion vis-à-vis des dérives de gouvernance. La Cour des comptes pourrait être le meilleur outil dont dispose l’État pour rationaliser la dépense publique. Or, la Cour de Driss Jettou ne cesse de bombarder l’opinion publique de rapports pesant des milliards de dirhams entre mauvaise gestion, malversation et détournement. Mais, ensuite? Au Maroc, nous avons cette particularité qu’on pourrait ajouter à notre liste «d’exceptions marocaines», celle d’avoir de hauts responsables qui ne cessent de se plaindre ou de rendre publiques certaines pratiques suspicieuses qui font perdre à l’État des milliards de dirhams. Pendant cinq années, Benkirane n’a cessé de se plaindre du fléau de la corruption. En revanche, il n’a jamais ordonné de déférer en justice les responsables de grands dossiers de malversation. Le chef de gouvernement, un adepte à la lecture de la presse nationale, se contente de voir défiler les affaires sur les colonnes des journaux et dans les rapports de Jettou sans s’en soucier. Dans quelques jours, notre pays aura son gouvernement, une équipe à laquelle on souhaite plein succès, pourvu qu’il s’intéresse un peu plus aux livrables de Jettou. L’impunité a suffisamment nui à notre économie. À l’action! 



Informel : derrière les chiffres du HCP


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