Opinions

Le cas USFP

Le 8 octobre 2016, au lendemain des résultats législatifs, aucun politologue ne misait un kopeck sur un quelconque rôle de l’USFP dans la formation du gouvernement. Or, aujourd’hui, c’est justement sur l’autel de ce parti politique que se disloquent toutes les initiatives de constitution d’un Exécutif. Il faut remonter au 11 octobre 2016 pour mieux comprendre le blocage d’aujourd’hui.

Ce jour-là, Benkirane recevait, tour à tour, les leaders des partis de la Koutla, favorite pour une majorité numériquement suffisante et qualitativement cohérente. Avec 210 sièges, ces quatre partis pouvaient former une majorité, 48 heures après que le roi a remis le mandat de la Primature à Benkirane. Or, ce dernier avait demandé à Lachgar d’attendre l’élection de Aziz Akhannouch à la tête du RNI, car il avait besoin de ce parti dans sa coalition, selon ses propres dires.

La suite des événements est connue de tous, comme une mauvaise série mexicaine. Au sein de la formation de Si Bouabid, on nous a clairement dit que «Si Benkirane nous avait imposé d’attendre l’élection d’Akhannouch au secrétariat général du RNI pour l’ajouter à la Koutla ; pourquoi nous reproche-t-il alors d’avoir approché cette formation ?». En tout cas, après 150 jours de blocage, nous sommes dans la même configuration qu’il y a un mois, lorsque Benkirane avait lâché du lest en acceptant d’abord le Mouvement populaire puis l’Union constitutionnelle, mais avait officiellement refusé l’alignement de l’USFP pour des raisons que seul le secrétariat général du PJD connaît. Toute décision prise aujourd’hui, en-dehors de la constitution du gouvernement, coûterait au moins deux précieux mois au pays !  



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