Opinions

La régionalisation, un mal nécessaire ?

La régionalisation avancée est un projet de règne qui va conditionner l’avenir du Maroc. C’est aussi la meilleure façon pour amorcer l’ancrage démocratique en responsabilisant les régions quant à la gestion de leur quotidien. Il ne faut pas oublier que c’est une issue honorable à l’affaire du Sahara, du fait de l’esprit du plan d’autodétermination. Seulement, l’âme du texte constitutionnel est loin de se matérialiser sur le terrain. L’on comprend que huit mois seulement après les élections qui ont fait émerger les instances dirigeantes des régions, tout reste à faire sur les plans administratifs et financiers. La dernière conférence sur la régionalisation, tenue à la Chambre des conseillers, a connu une levée de boucliers des présidents des régions contre ce qu’ils ont qualifié de «main mise du ministère de l’Intérieur sur les conseils régionaux» car en attendant le déblocage des budgets et la mise en place des structures administratives, les walis continuent d’exercer une certaine tutelle sur les régions. Un Ilyas Elomari virevoltant comme d’habitude avait déclaré que les conseils régionaux ont la légitimité des urnes et n’ont donc pas de compte à rendre à l’Intérieur. Mohand Laenser, président de l’Association des régions du Maroc, demandait courtoisement qu’on libère, sans délai, les moyens permettant aux régions de s’acquitter de leur mission. Enfin, la mécanique de la régionalisation n’est certes pas encore rodée, mais elle pourrait mieux fonctionner grâce à une plus grande synergie entre l’Intérieur et les conseils élus. C’est ce que les Inspirations ÉCO avait d’ailleurs constaté lors de certaines étapes de sa Caravane des régions.



Informel : derrière les chiffres du HCP


Recevez les actualités économiques récentes sur votre WhatsApp Suivez les dernières actualités de LESECO.ma sur Google Actualités

Rejoignez LesEco.ma et recevez nos newsletters




Bouton retour en haut de la page