La parole et l’acte
C’est une bonne nouvelle que l’économie nationale attendait depuis des mois. Le gouvernement, représenté par son ministre de l’Économie et des finances, a traduit sa volonté d’apaiser le climat des affaires en joignant l’acte à la parole. Il y a quinze jours, Mohamed Benchaâboun fustigeait le non-respect des délais de paiement et promettait aux patrons de régler la totalité des crédits TVA. Il y a trois jours (Les Inspirations ÉCO du 9 octobre 2018) écrivait que l’espoir est permis à condition que le ministre des Finances honore ses engagements. Aujourd’hui, c’est chose faite. Les 40 MMDH promis ont commencé à être distribués et les gros chèques sont déjà parvenus aux premiers bénéficiaires (voir ci-contre).
D’ailleurs, dans le Conseil des ministres, tenu mercredi dernier, le souverain a insisté auprès de Benchaâboun afin de respecter les engagements pris. Il est même allé jusqu’au détail en s’enquérant des outils de financement de cette campagne «return of hope» dont le principal double objectif est de regagner la confiance et de relancer la dynamique économique. Car, il est vrai que le tissu entrepreneurial, notamment les PME, a perdu confiance en tout business avec les établissements publics, malheureusement marqués du saut de l’insolvabilité.
Les délais de paiement ne se comptent plus en jours (60, 90 ..) mais en mois et parfois en années, au mépris de toute logique économique. Ce tableau marqué par l’attentisme, la méfiance, le manque de visibilité laissera place à l’espoir, à la relance et au regain de confiance. Cela ne se fait pas par des paroles ni par des promesses, mais par des actes concrets. C’est le cas de cette vague de virements au profit des entreprises publiques et privées à même de libérer l’investissement et toute la mécanique qui va avec (création d’emplois, lancement des marchés, génération de cash…).