L’arroseur arrosé
Le financement des associations et des ONGs, de sources nationales ou internationales, requiert un maximum de transparence car dans le fond, ces organismes s’activent sans but lucratif et dans l’intérêt général. C’est pourquoi je ne comprends pas les réticences des uns et le laxisme d’autres quant à la déclinaison des comptes sociaux de ces associations. L’épisode de l’AMDH face au ministère de l’Intérieur est là pour nous le rappeler. Le financement par des établissements étrangers n’est pas prohibé mais, en revanche, ses mobiles doivent être clairement affichés et déclarés. La résistance de l’AMDH quant à cet aspect va à l’encontre des objectifs sociaux de ladite association. Dans un autre registre, l’on trouve curieusement le ministère de l’Intérieur sur le même banc des accusés. Et pour cause, des groupes parlementaires exigent des explications sur les critères de distribution d’une enveloppe d’un milliard de dirhams à des associations de la société civile. L’ampleur du montant plaide pour une déclinaison détaillée de ces subventions comme le réclament des partis comme l’USFP. Ce dernier accuse le ministre d’esquiver les parlementaires qui attendent des réponses à leurs questions. De la même façon que le ministre des Relations avec le parlement et la société civile a refusé de rendre compte d’un montant de 17 MDH qui a été engagé lors des rounds du débat de la société civile chapeautés par ledit ministère. On est donc face à une situation où l’arroseur est arrosé et où on ne peut réclamer aux autres ce que l’on s’interdit.