L’appel de la patrie
Il n’aura fallu que quelques jours après le discours royal pour que la classe politique oublie déjà ses propos qui, pourtant, retentissent toujours parmi nous! Le souverain avait pourtant vivement recommandé de relever le niveau et d’éviter tout ce qui pourrait porter préjudice à l’image du pays. Que nenni! Il n’y a qu’à faire une revue de presse pour se rendre compte de la qualité des échanges -pour ne pas dire des accusations de part et d’autre!- entre des hommes politiques censés donner l’exemple. Nous écrivons depuis des mois déjà que les élections de cette année allaient être féroces, partant des indices qui fusaient de partout. Nous espérions que le dernier discours royal, que ces politiciens ont unanimement salué, atténue les pressions et serve de feuille politique pour faire émerger des campagnes pré-électorales et électorales propres et morales. Or, les réseaux sociaux et des pseudos sites d’information font sortir des politiciens, y compris certains connus pour leur réserve et leur silence, de leurs gongs. Ces moyens de communication, assez nouveaux pour le Maroc -puisqu’ils n’entrent progressivement en scène électorale qu’en 2011, avec un rythme de croisière plus élevé en 2016- contribuent largement à cette déferlante d’intox, de mensonges, de rumeurs et de coups bas, et les politiciens tombent à pieds joints dans leur piège. Or, les élections ne sont pas une fin en soi, en faire une affaire de vie ou de mort dévie le jeu politique de son essence et renvoie des messages négatifs à la jeunesse, au moment où le premier enjeu du pays est une participation massive des citoyens. Revisitez vos idées, car la patrie transcende les petits calculs politiciens.