L’Afrique dans l’ADN
Chaque jour, l’affaire du Sahara connaît un rebondissement nouveau. C’est que chaque fois que le Maroc marque un point dans le continent africain, ses adversaires préparent la riposte, en catimini. Il ne faut pas croire que la pilule du récent rayonnement du Maroc sur le continent, prôné par l’historique périple du souverain, sera facile à avaler. Le roi en est bien conscient et l’a d’ailleurs évoqué dans son interview à la presse malgache : «La présence marocaine en Afrique déplaît à certains». Il ne faut donc nullement s’étonner devant la présence officielle, pour la première fois, du Polisario à un sommet arabo-africain ! L’objectif de cette manœuvre est double. Rappeler d’abord, la présence de ce fantomatique État au sein de l’Unité africaine et faire obstacle, ensuite, devant le Maroc de peur qu’il n’allie d’autres pays à sa cause et réintègre la place qui est sienne au sein de cette union. C’était toutefois sans compter la réaction de nos amis du Golfe, qui a gâché la manœuvre des séparatistes au moment où les derniers déplacements du roi ont permis à notre pays d’aligner quatre autres pays, dont deux influents à savoir l’Éthiopie et le Rwanda, aux 28 ayant déjà ratifié le retour du royaume à l’UA. Cela, en attendant les autres puissances régionales que sont la Zambie et le Nigéria, où la visite du souverain est attendue dans quelques jours. Cela étant, le Maroc doit vite ranger de son côté la Guinée Équatoriale, cet allié de longue date, auteur d’une bévue inattendue lorsqu’il avait reçu le Polisario à un sommet organisé sur son territoire. La diplomatie est un travail qui s’accompagne de grande vigilance… sans relâche. Il faut consolider les liens avec les amis et ne pas hésiter à couper l’herbe sous les pieds des manipulateurs.