L’Afrique, aujourd’hui et demain
Aujourd’hui, Marrakech abritera un mini-sommet des chefs d’État africains en marge de la COP22. C’est un événement crucial et pour l´Afrique, et pour le Maroc. Notre continent fait en effet face à plusieurs défis, notamment les changements climatiques qui, si rien n’est fait pour en atténuer les effets, détruiront ses richesses et le mettront en péril, déjà en proie à plusieurs difficultés. Ce n’est donc pas un luxe que de composer avec les géants mondiaux les plus pollueurs, qui sont également les plus sceptiques quant aux remèdes à apporter. Sur un autre registre, le Maroc saisira sûrement cette occasion pour remettre sur le tapis sa demande de réintégrer l’Union africaine et indiquera à ses amis du continent la manière avec laquelle cette organisation a sciemment mis la demande du Maroc dans les tiroirs au lieu de la distribuer à ses membres pour recevoir leur adhésion ou non à cette requête. La procédure est pourtant claire. Une fois pareille demande exprimée, celle-ci est aussitôt communiquée aux membres puis dès que le secrétariat général de l’UA reçoit 28 réponses positives, le pays est officiellement admis à l’UA. Sauf qu’apparemment, d’aucuns ne le voient de cet œil, mettant des bâtons dans les roues du royaume. On sait pertinemment que le dynamisme du Maroc au sein de l’Afrique dérange certains pays dont l’immobilisme tire le continent vers le bas. Cette exacerbation va monter crescendo, avec la main tendue de la diplomatie marocaine vers l’Afrique de l’Est anglophone, et bientôt lusophone. Le Maroc a fait son choix.
