Intégration Sud-Sud
L’engagement du Maroc envers le continent africain est indéniable. Un partenariat gagnant-gagnant : tel est le solide socle de cette nouvelle dynamique Sud-Sud. Le positionnement que revendique notre pays aujourd’hui, notamment dans les pays subsahariens, n’est pas qu’un discours de circonstance, mais bel et bien un «pont de développement» de Tanger à Douala ou Libreville en passant par Dakar, Abidjan, Conakry, Bamako et autres capitales amies. Hier, le roi Mohammed VI a inauguré une méga unité industrielle de l’OCP, destinée, exclusivement à l’Afrique, pour booster son agriculture en produisant un million de tonnes d’engrais fertilisants. L’on sait que la sécurité alimentaire est le défi numéro un sur notre continent, dont la population a dépassé le milliard d’habitants. Cette sécurité passe par une indépendance des composantes, dont l’un des facteurs essentiels est l’engrais. Le Maroc, de par son expérience, via son mastodonte, l’OCP, aujourd’hui leader mondial de la production d’engrais, assure l’autonomie en Afrique rassure son avenir agricole. L’autre défi majeur, auquel est confronté notre continent, réside dans ses ressources hydrauliques, limitées par une explosion démographique que rien ne semble arrêter. Là encore, le Maroc pourrait être d’un apport crucial à ses frères africains, de par son expérience en matière de barrages ou de centrales de dessalement d’eau de mer. D’ailleurs, le souverain a aussi inauguré une centrale de ce genre qui permettrait à l’OCP d’utiliser de l’eau traitée, économisant ainsi l’eau conventionnelle. Deux beaux exemples de cette intégration Sud-Sud.