Innover pour survivre
La problématique de l’emploi se pose d’une manière cruciale à tous les niveaux au Maroc. Peu de solutions ingénieuses ont été préconisées pendant les dix dernières années. Seul l’ancien Exécutif avait pendu un bout de solution concrétisé par l’indemnité pour perte d’emploi (IPE). Et même cette IPE n’échappe pas aux critiques à cause de certains dysfonctionnements, notamment l’incapacité de l’État à verser régulièrement à la CNSS sa quote part. Mais dans le fond, l’IPE reste une bonne initiative vu les moyens dont dispose un pays comme le Maroc, car c’est une première dans un pays similaire, encore faut-il qu’elle soit opérationnel. Bien entendu, il ne faut pas le confondre avec l’indemnité du chômage, puisque l’IPE n’est que provisoire en attendant de trouver un nouveau job. C’est une récente expérience qui mérite toute l’attention pour lui donner les conditions du succès. Maintenant, cela n’est pas la solution au fléau du chômage. Le Maroc a la lourde tâche de trouver du boulot à plus d’un million de Marocains qui ne voient aucune solution se profiler. Le gouvernement donne l’impression d’avoir tout tenté, avec, comme dernière trouvaille, le recrutement dans la fonction publique sous contrat. Non, cela ne peut pas être la solution ! Le salut réside dans l’auto-entrepreneuriat et l’initiative privée. Les Marocains doivent aussi comprendre que l’emploi existe aussi dans le monde rural. L’agriculture pourrait constituer une solution de fond avec la mise à la disposition des jeunes, des moyens de production, notamment le foncier agricole pour en faire des coopératives.
