Iconoclaste…
Après les Césars français de vendredi dernier que nous avons suivis avec intérêt au Maroc car plusieurs de nos compatriotes étaient directement concernés, les Oscars américains d’avant hier ont consacré l’immensité du talent de Léonardo DiCaprio pour son interprétation d’un trappeur en quête de vengeance dans «The Revenant», 22 ans après sa première nomination. «Leo» avait déjà reçu quatre nominations en tant qu’acteur («Le Loup de Wall Street», «Blood Diamond», «Aviator», «Gilbert Grape») mais ne l’avait jamais emporté.
Il était même devenu un certain moment la risée d’Internet. Imaginez que quatre cent mille tweets (400.000) saluant la victoire de l’acteur ont retenti à la minute même de sa consécration, établissant un nouveau record en la matière, c’est dire l’émotion ressentie par des centaines de milliers de gens par rapport à cet acteur adulé par ses fans, mais oublié par la profession, surtout depuis qu’il est devenu une star planétaire en incarnant le héros romantique Jack Dawson dans Titanic, le troisième plus gros succès de l’histoire du cinéma.
Heureux, même très heureux d’être enfin récompensé, Léo ne s’est pas contenté de remercier ses parents, son épicier du coin, sa campagne de sport…et je ne sais quoi, comme c’est de coutume dans pareilles circonstances. Il a profité de ce moment de très grande écoute, pour parler de l’écologie et du réchauffement climatique, sa cause vécue intensément à travers sa fondation, et qui nous a déjà pondu un documentaire de très haut niveau (11e heure, dernier virage). Gagner pour passer de l’émotion et un message : «That is la Classe !».
Un autre Léo, Messi de son nom, est en train de nous émerveiller en ce moment, mais lui au moins, a déjà été 5 fois reconnu par la profession. Iconoclaste un jour, iconoclaste toujours…
Oussama Benabdallah,
Enfant de la télé
o.benabdellah@leseco.ma
