Opinions

Iconoclaste…

À chaque feu rouge en ville, à chaque croisement ou rond-point, des enfants syriens, en présence ou pas de leurs mères, viennent imposer leur présence aux conducteurs des voitures en vue de quémander une petite somme d’argent.

Depuis l’intensification de la crise syrienne, ces enfants ont pratiquement remplacé les Subsahariens, toujours présents mais relégués au second plan, dans nos rues.
Je compatis comme la plupart des Marocains d’ailleurs, mais force est de reconnaître qu’un sentiment d’inconfort et d’insécurité gagne aujourd’hui les plus humanistes parmi nous.
Pourquoi ne pas avoir une politique nationale de réfugiés mieux adaptée à la monstruosité de ce qui se passe en Syrie, ou à la pauvreté de ce qui se passe en Afrique subsaharienne ?
Déjà en septembre dernier, les autorités évoquaient la possibilité de régulariser 500 réfugiés syriens. Une commission, qui dépend du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) a étudié à la date de mercredi 9 septembre «459 demandes d’asile, dont 126 concernant des enfants ».

Cette mesure très insuffisante au vu du nombre de plus en plus croissant de ces cas désespérés n’a fait suite qu’à un discours en août, où le roi Mohammed VI avait annoncé l’instauration de visas d’entrée pour les ressortissants de certains pays arabes, dont la Syrie. Le souverain avait invoqué «la sécurité et la stabilité du pays», tout en précisant que cette mesure ne devait pas «être perçue comme un comportement inamical».
Aujourd’hui on en parle pratiquement plus, et même le nombre de dossiers traités est nettement inférieur à l’Europe ou on parle de la régularisation de 250.000 réfugiés syriens, que d’aucuns trouvent encore insuffisant.

Les autorités marocaines compétentes devraient prendre ce phénomène à bras le corps, ça va d’un côté de notre sécurité, et de l’autre de notre image à l’international.
Iconoclaste un jour, iconoclaste toujours… 


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