Haute voltige
2017 démarre sur les chapeaux de roue. Turbulences politiques, challenges économiques et attentes sociales sont au menu. Le Maroc est sur la corde raide; feindre d’ignorer cette réalité est tout simplement inacceptable. Premier défi, non des moindres: l’affaire du Sahara. Dans trois semaines se tiendra le sommet de l’Union africaine qui élira un nouveau secrétaire pour sa commission exécutive et statuera sur la demande de réintégration du Maroc. Nos adversaires remuent d’ores et déjà ciel et terre pour entraver notre retour aux sources. Ils savent qu’une fois installé, notre pays saura réduire à néant les thèses des séparatistes et (re)gagner la sympathie de plus de membres. Cependant, il nous reste du travail à accomplir, et ce sans délai. C’est pourquoi ce mois de janvier ne doit surtout pas être mobilisé pour de vains combats de coqs. La véritable bataille est ailleurs. Notre regard doit être porté sur Addis-Abeba: il s’agit d’anticiper le jour J, via un effort de mobilisation des amis du Maroc et des pays ayant récemment accepté de valider le retour du royaume. Nous avons besoin de l’adhésion de 34 pays à notre cause; nous y sommes presque, mais il faut absolument rappeler à chaque pays son engagement vis-à-vis du royaume. C’est dire que ce mois sera résolument politique, dont l’issue va impacter d’autres dossiers y afférents. Les séparatistes s’apprêtent à brouiller les pistes en lançant une offensive sur le dossier de la pêche, et le Conseil de sécurité devrait statuer sur l’affaire du Sahara en avril. 2017 est donc, à la fois, décisive et de haute voltige. Ne nous trompons surtout pas de combat.