Opinions

Football, une escroquerie ?

Le Maroc n’est pas un pays de football et ce ne sont pas ses performances et son nombre de licenciés qui contrediront cet état de fait. Paradoxalement, c’est le sport national qui draine la quasi-totalité du financement public. En effet, 400 millions de dirhams sont alloués, annuellement, à la FRMF pour pratiquement zéro résultat et l’absence d’une vision stratégique. L’enquête publiée en pages 16 et 17 plonge dans les dysfonctionnements de tout un système. Cependant, on est en droit de s’interroger sur cet intérêt démesuré de l’État face à un sport en quasi-faillite alors que d’autres disciplines réalisent de bonnes performances dans une marginalisation totale. En voici des illustrations. Il y a quelques semaines, le champion Lahcen Ouiddar a été élu meilleur chevalier du monde en 2015 par la Fédération internationale des sports équestres sans qu’aucun responsable ne lui adresse même un message de félicitations. Tout au long de l’année écoulée, les cyclistes marocains dominaient en long et en large l’Afrique, qualifiant au passage quatre cyclistes aux Jeux olympiques avec une misère comme budget. Hind Jamili est une jeune expatriée qui représentera le Maroc aux prochains JO dans la très compliquée discipline du kayak, alors qu’on ne lui paye même pas un billet d’avion pour ses déplacements de préparation ! Et récemment, tous les Marocains ont découvert dans quelles conditions s’entraînait Mohamed Rabii qui, pourtant, a remporté le Championnat du monde de boxe. Ce sont des disciplines et des champions qui méritent cet argent public, ne serait-ce que pour services rendus à l’image du pays. À bon entendeur…



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