Fille de «Zaim»
Ces élections sont, encore une fois, une occasion de constater l’opacité exercée par les partis politiques, notamment en matière de listes nationales. La presse marocaine, dont Les Inspirations ÉCO, a longtemps déploré le clientélisme qui règne dans les partis, notamment quand il s’agit des progénitures des «zaims»*. Cependant, force est de constater que certains jeunots ayant des liens directs ou indirects avec les chefs des partis, conjuguent brillamment militantisme et compétence. Faut-il pour autant les priver de leur chance d’émerger en politique juste pour éviter que l’on ne dise qu’ils bénéficient du coup de pouce de leur «papa» ? Dans l’absolu, c’est invraisemblable car, in fine, seule la compétence et la valeur ajoutée à sa formation politique doivent faire pencher la balance. Or cette pré-campagne fait émerger des profils pointus, pourvus d’expertises et porteurs d’une nouvelle vision pour la gestion de la chose publique. Les cas de ce genre ne manquent pas. Nous en avons croisé certains en assistant aux conférences quotidiennes du mouvement Damir, qui reçoit les chefs de partis et leurs louveteaux. Pour ceux-ci, nous ne pouvons donc qu’exprimer notre admiration quant à l’audace de leur propos, leur maîtrise du sujet et leur connaissance des dossiers économiques, comme cette jeune cadre d’une grande banque qui a décortiqué le programme de son parti avec beaucoup de finesse devant le regard admiratif de son père.