Opinions

État d’exception

Le Maroc développe un modèle démocratique évoluant doucement mais sûrement, en tenant compte des composantes politiques et sociales. Il est donc tout à fait normal que les partis politiques évoluent avec, trébuchant parfois puis se relevant, et forgent leur apprentissage dans le nouveau contexte constitutionnel mis en place depuis 2011. Les tractations politiques existent dans toutes les démocraties du monde, elles peuvent aboutir à des consensus dans la formation de majorités comme elles risquent d’échouer et de renvoyer tout le monde à de nouvelles élections. Il n’y a donc pas lieu d’échanger des accusations ni de se rejeter l’un l’autre la responsabilité de l’échec. Nous avons tous suivi le processus qui a pris des mois avant de donner lieu à un gouvernement de minorité en Espagne, qui est à seulement 14 kilomètres de chez nous. Mais à aucun moment nous n’avons vu les protagonistes se «tirer des balles». Nous avons donc bien des choses à apprendre. Cela prendra peut-être encore du temps, mais c’est cela, la construction démocratique. En revanche, tenter d’affaiblir les partis politiques et proposer des solutions anti-constitutionnelles -voire invoquer la thèse de l’État d’exception- relève de l’hallucination, car le Maroc est cité comme un modèle de stabilité dans une région en ébullition. C’est un pays qui inspire confiance aux investisseurs et qui exporte son modèle économique dans le continent africain. Si notre pays est appelé à refaire les élections, ce sera une autre leçon démocratique dans la région et un signal fort de la solidité des institutions. 



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