Opinions

Est-ce vraiment un scandale ?

Le patron de l’ONEE, Ali Fassi Fihri, connu par sa discrétion et son éloignement des feux des projecteurs, a créé l’événement médiatique en fustigeant les délégataires de la distribution d’eau et d’électricité. Fassi Fihri n’y va pas par quatre chemins en accusant les délégataires de surfacturer le prix de l’électricité à hauteur de 30% et de l’eau jusqu’à 100%, soit le double ! Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette sortie est un séisme, surtout qu’il s’agit de deux produits vitaux et indispensables dans le quotidien du citoyen. L’on est en droit, cependant, de s’interroger sur le timing et le motif de ce coup de gueule, surtout venant d’un personnage réservé et silencieux.

Maintenant, sur un plan technique, l’accusation concerne plus les autorités délégantes que les délégataires car les communes urbaines, citées par le patron de l’ONEE, sont censées établir un cahier des charges, mettre en place des structures de contrôle et impliquer le ministère de l’Intérieur dans la boucle. Est-ce que cela se fait ou non ? C’est à ces communes de nous le dire.

Leur silence sera assimilé à une incapacité à se défendre face à des accusations à caractère grave. Si la réponse de certains délégataires semble à la fois documentée, argumentée et convaincante, la balle est donc dans le camp du ministère de l’Intérieur, principal responsable du dossier, afin d’éclairer l’opinion publique, au-delà des calculs politico-techniques ! Il faut donc dévoiler officiellement le coût d’approvisionnement par l’ONEE et le prix facturé par les délégataires. C’est aussi simple que cela !



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