Erdogan, l’indétrônable
La Turquie vient de passer l’épreuve des élections présidentielles dans un contexte géopolitique très tendu. Le président Tayyip Recep Erdogan rempile sans surprise, porté par un bilan économique de son parti très positif. Ainsi, le PIB a plus que quadruplé entre 2002 et 2017, passant de 213 à presque 1.000 milliards de dollars, et la Turquie est propulsée 13e puissance économique mondiale. Le seuil de pauvreté y est passé, durant la même période, de 25% à 5%, ce qui explique le succès du Parti de la justice et du développement.
Les citoyens turcs que Les inspirations ÉCO a rencontrés à Istanbul et Ankara jugent en majorité le bilan d’Erdogan sur les aspects économiques, de qualité de vie, et surtout sur l’éducation et l’avenir de leur progéniture, et ce sont ces mêmes citoyens qui portent aujourd’hui Erdogan à un nouveau mandat présidentiel pour parachever les réformes entamées et consolider les acquis, n’en déplaise à l’Occident. Ce dernier, dont la voix est portée par des médias peu crédibles, cherche à déstabiliser la Turquie, agacé par son indépendance politico-diplomatique et surtout par son émergence économique.
Durant les derniers jours précédant le scrutin, les presses européenne et américaine ont multiplié les attaques contre la personne du président Erdogan en utilisant sans vergogne des «fake news» et des mensonges. Ils n’ont cessé de répéter que l’économie turque est en mauvaise posture alors que, chiffres à l’appui, elle a réalisé la meilleure croissance économique au niveau mondial entre 2010 et 2017 -avec 6,5%- dépassant même la Chine et l’Inde. En tout état de cause, la population turque a fait son choix, comme elle a défendu sa démocratie en juillet 2016 et c’est ce qui compte, selon Erdogan.
