Enseignements et défis
Hier, l’autorité de régulation des marchés de capitaux a marqué un tournant historique quand le directeur du CDVM a passé le témoin à la présidente de l’Autorité marocaine des marchés de capitaux. L’on enterre ainsi une étape avec ses hauts et ses bas et on se tourne vers l’avenir. Ainsi, Nezha Hayat, présidente de cette nouvelle entité, sera très attendue en tant que régulateur d’un marché qui connaît des tergiversations alors qu’il est appelé à être un hub africain. L’on rappelle que le désormais ex-CDVM avait manqué de fermeté, comme nous l’avions écrit plusieurs fois, sur des opérations de valeurs mobilières qui avaient défrayé la chronique. Ainsi, certaines introductions en Bourse ont manqué de transparence et des opérations portant sur des dizaines de millions de dirhams ont indûment engraissé certaines poches, comme cela a été relevé par la Cour des comptes sous Midaoui. De la même façon, certaines radiations de la cotation ont été opérées au mépris total des petits porteurs. La dernière opération en question n’est autre que celle de la CGI, dont des milliers de porteurs ne savent pas quoi faire ! Hayat, dont l’expérience dans les marchés financiers est indéniable, sera ainsi confrontée au défi de la transparence et de la crédibilité, du fait de l’historique précité, et cela passe par l’autonomie et l’indépendance. Notre pays a besoin d’une pareille autorité dans les conditions sus-citées pour faciliter le travail accompli par CFC et redorer l’image du Maroc comme hub africain crédible et bien outillé.