Opinions

Énième polémique !

La sortie de Driss Jettou sur le niveau d’endettement a créé une polémique de plus. Déjà, l’on constate que c’est la première fois de l’histoire, après l’indépendance du Maroc, que des institutions autonomes sortent en bloc des chiffres contredisant les «stats» du gouvernement ! HCP, CESE, BAM et récemment la Cour des comptes, se succèdent pour annoncer des analyses et des statistiques souvent en déphasage par rapport aux chiffres officiels. La semaine passée, Jettou a tiré la sonnette d’alarme sur le niveau d’endettement, le situant à 80% du PIB, quand Mohamed Boussaid, ministre des Finances évoque toujours 63,4%. Cela ne veut nullement dire que l’un ou l’autre se trompe ou induit les Marocains en erreur, pour la simple raison que les techniques de calcul de l’endettement sont aussi variées que complexes. Déjà, il faut comparer le comparable et préciser de quel endettement parle-t-on. Endettement du Trésor, endettement public ou endettement extérieur ? Il faut rappeler que le niveau moyen se situe entre 65% à 70%, c’est pourquoi le FMI et la Banque mondiale considèrent l’endettement du Maroc normal. Maintenant, il y a lieu de signaler que le gouvernement a fait un effort sur la destination finale des dettes en fermant le robinet au renflouement des budgets de fonctionnement au profit de l’investissement. Sur un autre registre, la maîtrise du déficit a amélioré la maîtrise de l’endettement. En effet, un point de déficit en moins permet de réduire l’endettement de 10 MMDH. Vivement donc une étude technique sur le comportement des différents compartiments d’endettement pour mettre un terme aux contradictions. 



Informel : derrière les chiffres du HCP


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