Edito. Une hausse qui divise déjà
Comme de coutume, les spéculations n’ont pas manqué sur la décision que la Banque centrale prendra ce mardi, à l’issue de son conseil. D’un côté, ceux qui estiment que tous les indicateurs sont réunis pour une baisse du taux directeur.
De l’autre, ceux, plus prudents, qui estiment qu’il serait sage de temporiser, au moins jusqu’au conseil de décembre. Cela fait plusieurs mois que le marché oscille entre l’optimisme d’une relance monétaire et le besoin de maintenir la stabilité dans un contexte économique mondial toujours fragile. Si la baisse des taux peut redonner un coup de fouet à l’économie, en facilitant l’accès au crédit et en soutenant la consommation, il n’en demeure pas moins qu’une telle décision pourrait être précipitée.
Attendre décembre permettrait, en effet, d’avoir une meilleure visibilité sur les effets des mesures déjà mises en œuvre et sur l’évolution des conditions internationales. Jusqu’à présent, la Banque centrale a fait preuve d’une grande prudence, et il est probable qu’elle continue suivant la même approche. Une baisse des taux à ce stade pourrait être interprétée de manière ambiguë.
Trop d’intervention pourrait être perçue comme un signe de faiblesse, alors même que l’économie montre encore des signes de résilience. La sagesse semble donc s’imposer et la prudence, qui a toujours guidé les décisions de la Banque centrale, devrait rester le mot d’ordre. Attendre quelques semaines de plus pourrait éviter des erreurs coûteuses et offrir à l’économie un nouveau souffle de stabilité, bénéfique en ces temps d’incertitude.
Meriem Allam / Les Inspirations ÉCO