Edito. Retour aux fondamentaux
Gare à l’excès d’optimisme en bourse. Si certains pronostiqueurs boursiers tablaient, en début de semaine, sur la poursuite d’une bonne tenue du marché actions, caractérisée par une confiance renouvelée dans le potentiel de reprise de l’économie avec un attrait pour les valeurs de croissance, d’autres s’interrogent ou plutôt s’inquiètent de la capacité de l’indice de référence de la Bourse de Casablanca à maintenir ce rythme, lui qui a atteint 14.449 points, un plus haut historique à fin septembre.
On le serait à moins quand on réalise, notamment, que les valorisations des valeurs de croissance atteignent des niveaux inédits, à parfois 30 fois les bénéfices attendus pour 2024. Ce n’est pas tout ! Les risques liés à cette surévaluation pourraient engendrer une forte correction.
La moindre exacerbation du décalage des évolutions entre les réalisations financières des sociétés cotées et les cours boursiers – la capitalisation du marché s’étant accrue à un rythme deux fois plus rapide que les profits des entreprises sur la dernière décennie – précipiterait les indices dans un mouvement baissier d’envergure. Plus encore si le contexte de volatilité élevée venait à s’accentuer.
Dans de pareils cas, il est conseillé de revenir aux fondamentaux. Privilégiez les valeurs qui vous paraissent les plus attractives en fonction des critères de «valorisation» et de «profil risque» ! Une attention particulière doit être portée à la «marge de sécurité» qu’elles présentent. Plus elle est importante, mieux vous êtes prémunis en cas de retournement de marché.
Moulay Ahmed Belghiti / Les Inspirations ÉCO