Edito. Réduire le gap
C’est une prouesse dont l’Exécutif pourra se targuer. En moins de quatre ans, il aura administré un traitement de choc ayant permis de guérir la maladie des arriérés de remboursement de crédits de TVA. Une maladie qui a fait vaciller quelques mastodontes de l’économie – principalement des établissements publics – pendant plusieurs années, les exposant à de graves difficultés de trésorerie.
Il faut dire que le stock d’impayés culminait à 33 MMDH. Il a même atteint le record de 42,2 milliards en 2020. Aujourd’hui, le gap a été fortement réduit puisque ce stock ne dépasse plus les 10 milliards.
Pour parvenir à apurer ses arriérés, l’État a relancé l’opération d’affacturage amorcée il y a déjà six ans. Un mécanisme ingénieux d’escompte des titres de créances de TVA sur le Trésor qui permet aux banques de se faire rembourser sur le budget de l’État en plusieurs annuités. Elles vont, dans ce cadre, pouvoir encaisser 4,5 MMDH fin octobre.
Mieux, l’apurement des crédits de TVA en souffrance a induit une amélioration de la gestion du remboursement. Même s’il reste du chemin à parcourir, l’instruction de leur remboursement s’est considérablement perfectionnée. Les délais de traitement durent entre deux et quatre mois, tout au plus.
Seuls les dossiers considérés comme problématiques sont rejetés. Si le délai de restitution de la TVA n’est désormais plus un sujet, il est important que les mécanismes de demandes de remboursement soient davantage assimilés par les petites entreprises.
Pour ce faire, des campagnes de sensibilisation sont souhaitables pour permettre de vulgariser ces procédures et d’éviter les mauvaises surprises.
Moulay Ahmed Belghiti / Les Inspirations ÉCO