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Édito. Plus qu’un simple compromis

Sous la houlette de Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, gouvernement, patronat et syndicats se livrent à un exercice délicat : celui de parvenir à un accord avant le 1er Mai prochain.

Cette date symbolique est d’autant plus pressante que la session d’automne s’était trouvée éclipsée par le séisme d’Al Haouz. En cette mi-avril, un nouveau chapitre s’est donc ouvert sur des dialogues qui font office de prélude à ce qui pourrait être soit une célébration forte de la Fête du travail, soit à tout le contraire.

En tout cas, dans les coulisses, l’optimisme est perceptible, et un vent d’espoir souffle sur les négociations, notamment pour ce qui concerne l’épineuse question des salaires.

Le gouvernement marque son accord de principe pour une hausse du SMIG et des salaires, tant en faveur du secteur public que du privé. L’incertitude demeure, néanmoins, sur l’ampleur de cette hausse salariale et sur la réaction du patronat, car on le sait, l’aval de la confédération patronale reste crucial.

Mais au-delà de cet aspect, et d’autres encore en stand-by, les partenaires ne doivent absolument pas oublier que ce printemps social représente à la fois un défi majeur et une opportunité inestimable.

À l’aube du 1er Mai, les parties prenantes ont la responsabilité collective de parvenir à un consensus qui transcende le simple compromis pour marquer un véritable pas en avant pour le monde du travail marocain. Reste à savoir si la volonté de conciliation l’emportera sur les divergences partisanes.

Meryem Allam / Les Inspirations ÉCO

 


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