Edito. Les ingrédients de la compétitivité
La validation de la transformation de la Société gestionnaire de la Bourse de Casablanca en holding par le Comité du marché des capitaux marque une étape clé pour le marché financier marocain. Ce tournant, dans la continuité de la démutualisation de 2016 et conforme aux engagements de la Bourse vis-à-vis de l’État, s’accompagne du lancement du marché à terme.
En adoptant ce double levier, le Maroc ambitionne de renforcer sa compétitivité régionale et de structurer un écosystème financier à la hauteur des standards internationaux. Plusieurs chantiers doivent impérativement suivre. La priorité est d’attirer une diversité d’investisseurs, surtout internationaux, grâce à des produits innovants – ETF, dérivés, obligations vertes – pour stimuler la liquidité et diversifier les opportunités.
L’infrastructure technologique doit aussi s’aligner sur les standards mondiaux pour garantir l’efficacité et la sécurité des transactions. La transition en holding ouvre la voie à des partenariats fintech, intégrant des solutions de trading électronique et de cybersécurité.
Le cadre réglementaire doit être repensé pour s’adapter aux nouvelles exigences, et l’éducation financière doit devenir un pilier pour former des investisseurs informés et gérer les risques croissants d’un marché en pleine mutation. Chacune de ces pistes représente un chantier à part entière, mais pour réaliser le plein potentiel de cette mutation et ériger la Bourse de Casablanca en acteur majeur de la finance régionale et internationale, leur réussite est un must.
Meriem Allam / Les Inspirations ÉCO