Opinions

Edito. Grandir sans s’éparpiller

Dans l’univers bancaire marocain, où l’expansion est souvent synonyme de puissance, CFG Bank choisit un chemin plus discret. Pas de tapage, pas de frénésie d’ouverture, pas de course aux parts de marché… Mais une stratégie assumée : celle de la croissance par soustraction.

L’idée n’est donc pas de faire peu, mais de faire juste. Pourtant, d’ici 2029, la banque ambitionne de doubler de taille. Crédits, dépôts, résultat net : tout suit une trajectoire claire. Mais pas un dirham de capital en plus. Pas de diversification effrénée. Juste un modèle précis, centré sur deux piliers : une banque de détail ciblée et une banque d’affaires dédiée aux grandes et moyennes entreprises. Deux mondes, un même credo : rentabilité disciplinée et risque maîtrisé. Le résultat ? Une sinistralité contenue à 1,8%, un retour sur fonds propres supérieur à 16%, et une clientèle choisie, plutôt que conquise.

Chez CFG, un client rapporte cinq fois plus que la moyenne du marché. Ce n’est pas de la magie, c’est une méthode. Des produits ajustés, une ingénierie sur mesure, et une rigueur presque artisanale dans la gestion du risque (lire notre article en page 12.) CFG ne se pose pas en modèle contre les autres. Elle trace sa voie. Tandis que certains optent pour l’échelle, elle choisit la profondeur. Tandis que le secteur se muscle, elle s’affine. Et si sa part de marché reste modeste, c’est suffisant pour grandir, durablement, sans bruit ni chaos. Il y a là une leçon de stratégie : on peut viser haut sans s’éparpiller. Être ambitieux sans être expansif. Et surtout, on peut être petit par la taille, grand par la précision.

Hicham Bennani / Les Inspirations ÉCO



Informel : derrière les chiffres du HCP


Recevez les actualités économiques récentes sur votre WhatsApp Suivez les dernières actualités de LESECO.ma sur Google Actualités

Rejoignez LesEco.ma et recevez nos newsletters




Bouton retour en haut de la page