Opinions

Édito. Alerte !

Même avec la plus optimiste des lectures, le chiffre reste alarmant : la FAO prévoit une contraction de la production nationale de blé de 40% cette année. Avec des précipitations insuffisantes et des températures élevées, les rendements ont drastiquement baissé, laissant présager des temps durs pour la sécurité alimentaire si des mesures d’urgence ne sont pas déployées.

Face à cette situation, une augmentation de 19% des importations de blé pour compenser le déficit est une solution à court terme. Mais elle ne saurait estomper définitivement la réalité d’une agriculture vulnérable aux aléas climatiques.

L’impact sur la balance commerciale sera significatif, et les prix locaux du blé risquent de s’envoler, affectant le pouvoir d’achat des ménages. C’est dire que cette crise met en lumière la nécessité de repenser notre modèle agricole. La diversification des cultures, notamment vers le riz, pourrait offrir une issue viable. Le soutien gouvernemental et des prix attractifs sont des leviers à actionner d’urgence pour encourager les agriculteurs à diversifier leurs productions.

La FAO souligne également l’importance de la gestion durable des ressources en eau et de l’adoption de technologies agricoles avancées. L’irrigation goutte à goutte et les semences résistantes à la sécheresse doivent devenir des priorités nationales.

De plus, il est crucial de renforcer les infrastructures de stockage et de transport des denrées alimentaires. De manière générale, la situation doit être promptement et efficacement gérée pour éviter un désastre aux lourdes conséquences. Il en va de notre sécurité alimentaire, mais aussi de la résilience de notre économie.

Meriem Allam / Les Inspirations ÉCO


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