Échec olympique !
À partir d’aujourd’hui, le monde entier retiendra son souffle, respirant au rythme du sport mondial. Les Jeux olympiques de Rio de Janeiro montrent encore une fois que le sport mondial ne se résume plus à des compétitions réunies autour du fameux slogan «plus vite, plus haut, plus fort». Désormais, il faut compléter ce dernier par un qualificatif, non des moindres: «plus riche». Car, à quelques exceptions près, relever les challenges sportifs est aussi une question d’argent, de beaucoup d’argent. Organiser la compétition la plus prestigieuse du globe, les JO, signifie un investissement de plusieurs milliards de dollars, mais avec à la clé un retour d’investissement de dizaines de milliards… Des villes comme Mexico, Barcelone ou Athènes ont été totalement métamorphosées et ont, connu après l’organisation des JO, un essor sans commune mesure. Sur le plan purement sportif, une médaille d’or olympique garantit au pays gagnant une médiatisation mondiale avec diverses retombées positives. Mais cette médaille requiert aussi un investissement. Le légendaire Said Aouita n’avait-il pas dit qu’avoir un champion olympique était tout un processus à moyen et long termes, et non dû à un hasard qui relèverait du rare phénomène ponctuel? On le constate d’ailleurs au Maroc où, après la fin de carrière de Hicham El Guerrouj, l’athlétisme marocain et son or olympique sont devenus un lointain souvenir, en l’absence d’une véritable stratégie de façonnage de champions olympiques. Car le Maroc a mobilisé les moyens mais a oublié de placer l’homme qu’il faut, là où il faut…
