Opinions

Dialogue de sourds

La Conférence internationale sur la justice sociale était l’occasion de parler du dialogue social, les syndicats ayant pris part à cette manifestation. Sur ce point, il faut noter qu’il y a un véritable problème de communication entre l’Exécutif et les partenaires sociaux au Maroc. Les syndicats accusent Benkirane de les snober. Le Chef de gouvernement redoute l’expression d’une mauvaise foi de la part des centrales syndicales. Si on prend le dossier de la réforme des retraites par exemple, les syndicats se sont toujours contentés d’un discours populiste attaquant frontalement le gouvernement et essayant d’enflammer la rue par des appels à des grèves générales et des marches de protestation. À aucun moment, ces centrales n’ont produit d’étude chiffrée ou de dossier en béton qui annihile les arguments du gouvernement. Quant à ce dernier, il se contente d’observer, profitant du déficit de crédibilité du discours syndical. Les deux ont tort car se mettre à table pour discuter de cette importante réforme oblige les deux parties à fournir à l’opinion publique des réponses aux questions qui dérangent. Certaines centrales avaient brandi ce qu’ils appellent un rapport qui soutient que la CMR ne serait pas malade et que sa situation financière serait même gérable. Ensuite, elles se sont éclipsées, réduisant à néant le peu de crédibilité qui leur reste. Parallèlement à cela, le gouvernement n’a pas suffisamment communiqué sur ce choix douloureux, ce qui le diabolise vis-à-vis de l’opinion publique et justifie le qualificatif d’«arrogant» que lui collent ses détracteurs. 



Informel : derrière les chiffres du HCP


Recevez les actualités économiques récentes sur votre WhatsApp Suivez les dernières actualités de LESECO.ma sur Google Actualités

Rejoignez LesEco.ma et recevez nos newsletters




Bouton retour en haut de la page