Désordre à l’horizon ?
Alors que la mondialisation bat son plein, depuis des années déjà, le président américain a décidé de poser les jalons d’une politique de repli. Dès les premières semaines de son mandat, Donald Trump a aussitôt fait de déployer certaines de ses promesses électorales, comme celles concernant l’immigration et la fermeture des frontières américaines à certaines nationalités. Indiscutablement, le Maroc est plus que concerné par ce revirement, pays arabe à majorité écrasante de musulmans. Rien n’empêchera Trump d’élargir sa liste, sur laquelle figurent l’Iran, l’Irak, la Syrie, le Yémen, la Libye et la Somalie, à d’autres pays musulmans, comme il l’avait déclaré lors de sa campagne électorale, même s’il n’avait apparemment pas été pris au sérieux. Aujourd’hui, le virage pris par Trump emporte, avec lui, jusqu’aux alliés les plus proches des USA, comme le Mexique et le Canada, sans parler des alliés de l’Asie pacifique qui ont tous été informés de l’imminence de l’annulation des accords de libre-échange avec le pays de l’Oncle Sam! Et puisque les alliés les plus proches ne sont pas épargnés, il ne serait pas étonnant de constater un revirement vis-à-vis de l’Afrique ou encore du monde arabe. Le monde devra se préparer à une décennie «folle» qui pourrait bien être ponctuée de désordre, voire même de conflits. Le Maroc l’avait heureusement prédit, et le discours royal de Riyad, il y a moins d’une année, est là pour nous rappeler que le choix fait par le royaume de diversifier ses relations et alliances en les étendant à la Chine, la Russie et l’Inde s’avère aujourd’hui plus que stratégique.