Des noms et des espoirs
Les récentes nominations à des postes de gouvernance, hautement symboliques pour la bonne marche des institutions, tombent à point nommé. Car les Conseils concernés étaient, depuis plusieurs mois, gelés ou en conflits d’intérêts au niveau de la présidence. Qu’en est-il alors des profils concernés ? En majorité, il s’agit de personnalités connues des Marocains, chacun dans son périmètre d’expertise. Ahmed Reda Chami, venu directement de l’ambassade du Maroc auprès de l’Union européenne après une expérience de ministre, sera attendu de pied ferme au CESE. Driss Guerraoui, homme aguerri aux affaires économiques et ancien secrétaire général du CESE devra secouer le Conseil de la concurrence et le sortir de sa léthargie. Son parcours plaide pour une relance de ce Conseil, mais les dossiers qui l’attendent constituent un gros challenge. Et au dessus de la pile, se trouve celui, ô combien épineux, des distributeurs de carburants. Ce dossier ne supporte point de langue de bois. Last but not least, Mohamed Bachir Rachdi, nommé à la tête de l’Instance de lutte contre la corruption, est nouveau dans le monde des responsabilités publiques, mais l’homme est connu pour sa droiture. Il lui reste à travailler en parfaite synergie avec la Primature, dont on dit qu’elle fera de 2019 l’année de la lutte contre la prévarication et la corruption.
De fait, une équipe dédiée y travaille depuis des mois. Attendons de voir si les promesses seront tenues. C’est donc sous de bons auspices que l’année 2019 se présente pour les institutions de l’État, ce qui donne espoir pour l’amélioration de la gouvernance et pour le renforcement des fondements de la moralisation de la chose publique. Ces responsables viennent donc d’entamer leur mandat, il faut leur souhaiter bon vent, car leur succès sera aussi celui du pays. Ils devront être, plus que jamais, à l’écoute des critiques constructives…La clé de toutes les réussites.
