Défendre la démocratie
La démocratie n’est pas parfaite mais elle ne relève pas non plus de l’anarchie. Ce qui s’est passé en France – à Paris plus précisément – le week-end passé en est la meilleure illustration. Nous sommes dans un pays démocratique, le berceau des droits de l’homme, où des citoyens souhaitaient exprimer leur ras-le-bol vis-à-vis d’une politique gouvernementale. Et c’est leur droit le plus absolu, figurant dans la Constitution de la république. Malheureusement, comme dans la majorité des mouvements de foule, d’aucuns ont décidé de caillasser, de saccager et de détruire des biens privés, profitant du mouvement des Gilets jaunes. Que faire devant pareils dépassements ? Intervenir, bien sûr, pour rétablir l’ordre, ce qui fut fait non sans retard.
En France, pays qui nous inspire tant, la presse était quasi-unanime pour dénoncer les actes de vandalisme et inciter les forces de l’ordre à imposer la loi. Rien d’anormal devant ces faits, sauf que chez nous, certains ont profité de cela pour accuser la presse française d’adopter la posture du «deux poids deux mesures» quand elle s’indigne après l’intervention des forces de l’ordre dans d’autres pays, dont le Maroc. Oui, la presse occidentale nous prend parfois de haut, un complexe ayant une origine culturelle, mais sur le plan purement démocratique, nous ne pouvons qu’acquiescer devant ces débordements que nous ne pouvons que refuser et condamner. La démocratie n’a jamais été synonyme d’anarchie, ni même d’empiétement sur les droits d’autrui. Nous avons tous vu des gilets jaunes s’opposer à des manifestants violents avant de se retirer des manifestations, signe de refus de ces dépassements. Dans notre monde, il n’y a pas de modèle parfait, mais différents «niveaux» de vivre-ensemble. La démocratie est le meilleur à ce jour, c’est pourquoi il faut la défendre corps et âme, là où elle est.