Décollage imminent
Quelle belle opération que celle positionnant le géant mondial Boeing dans un écosystème intégré! Ce n’est pas une mince affaire, car bien des postulants étaient sur le coup, avant que les négociateurs marocains ne l’emportent. L’industrie marocaine arrive progressivement à s’imposer comme une force de frappe du Maroc de demain. Voilà une démarche conçue autour d’écosystèmes qui est en train de faire son petit bout de chemin, et surtout de faire émerger des secteurs nouveaux et de remettre sur pied des secteurs très mal en point. Est-ce un hasard si le textile est arrivé, en une année, à surclasser la Turquie, l’Égypte et la Tunisie dans le tableau des fournisseurs des pays de l’Union européenne ? Dans le monde du business, il n’y a point de hasard, seulement des opportunités à saisir avec un flair d’explorateur chevronné. Chez nous, on dégaine plus vite que notre ombre quand il s’agit de critiquer et de dénigrer. Il faut, dès à présent, avoir l’honnêteté de louer les quelques bonnes pratiques qui se distinguent. Les partis politiques ont, dans leur majorité, évoqué dans leurs programmes l’industrialisation de l’économie, l’accroissement du taux d’industrie dans le PIB ou l’amélioration du taux d’intégration dans les nouveaux métiers. Peu importe s’il s’agit d’une simple récupération politique. L’essentiel est qu’il y ait aujourd’hui une réelle prise de conscience: seule l’industrie pourra porter le Maroc au rang des pays émergents, si l’on peut en même temps qualifier le capital humain. Le Maroc est sur les bons rails. Pourvu qu’il n’y ait point de rupture.