Opinions

De Séoul à Oukacha

Scène inédite. Le patron de la plus grande société de son pays est arrêté sous une pluie de flashs et d’insultes d’une foule condamnant une pratique qui risque de mettre le pays à genou. Il s’agit de l’héritier du mastodonte coréen Samsung, qui pèse 300 milliards de dollars et qui, pourtant, était derrière l’impulsion de ce pays il y a une trentaine d’années. Moralité: dans un État de droit, les noms, quel que soit leur poids, s’inclinent devant un juge crédible, indépendant et intègre. En Corée, l’opinion publique est choquée de voir un modèle s’effriter du fait de la corruption. Au Maroc, pays ambitionnant de parvenir à l’émergence économique, nous avons beaucoup de choses à apprendre du modèle coréen. Un modèle de patriotisme, de labeur et de succès, mais aussi un modèle qui défend ses fondamentaux, quitte à sacrifier les hommes les plus puissants du pays, comme le chef de gouvernement et le patron de la compagnie numéro un au niveau national. C’est de ce modèle-là qu’il faut s’inspirer en commençant par le balisage du concept d’intérêt national: ce sont ces pratiques, qui protègent des valeurs communes, qui dissuadent les esprits malveillants. Et contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce sont ces fondamentaux qui créent de la richesse, de la croissance et du développement. Un pays où l’opacité et la corruption ne trouvent pas de terrain fertile accueille à bras ouverts des milliards d’investissements et snobe les prêts et les «bakchichs» des donateurs. D’ailleurs, où en sont ces hommes d’affaires sortis provisoirement de prison pour une raison ou une autre et qui, depuis, n’ont plus retrouvé le chemin du retour vers Oukacha?  



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