Consensus !

Le pays est paralysé, il ne faut pas se voiler la face. Les entreprises, en majorité des PME, dont l’activité repose sur les marchés publics, ne savent plus à quel saint se vouer. D’un côté, les marchés sont quasiment bloqués ; de l’autre, le recouvrement est stoppé net en l’absence de signataires. Une situation qui perdure depuis juin 2016, quand la majorité des décideurs sont partis préparer leur campagne électorale et, au passage, se sont déchargés de leurs responsabilités. Dans cette morosité, le chômage risque de s’aggraver, la création de richesses devient quasi-nulle, et l’activité économique marche globalement au ralenti. En outre, il ne faut pas se hasarder à accuser telle ou telle partie dans ce blocage politique qui pénalise l’économie. En effet, il est toujours facile de jeter l’opprobre sur autrui. Maintenant, il va falloir chercher un consensus – non politique – pour rester dans l’esprit des résultats des élections, afin de relancer la machine. Le calendrier normal de la mise en circuit du projet de loi de Finances ne pourra, en aucun cas, être respecté. Il va falloir mettre en place le plan B, prévu dans la réglementation en vigueur, de façon à ce que la dynamique soit enclenchée. Comme les ministres en charge de la gestion des affaires courantes doivent faire valoir leurs attributions, bien que celles-ci soient temporaires, afin de liquider les dossiers dont l’entassement administratif met leur pérennité en danger. Ces mêmes ministres doivent sévir contre les agents de l’administration qui profitent de ce statu quo pour se dérober de leurs responsabilités. Le patriotisme consiste à œuvrer ensemble pour nous sortir de ce pétrin.