Comprenne qui voudra !
La gabegie atteint son summum quand des fonctionnaires peu scrupuleux vont jusqu’à détourner les fonds destinés à une réforme cruciale, celle de l’éducation. Et l’on se pose la question de savoir pourquoi toutes les réformes de l’éducation et de l’enseignement ont échoué, dont le célèbre «Plan d’urgence», pourtant suivi et supervisé par le roi en personne. L’État a pourtant mobilisé plusieurs milliards de dirhams pour venir à bout des dysfonctionnements qui plombent l’éducation nationale et tirent le pays vers le bas. Mais comme à chaque fois, l’argent à lui seul ne suffit pas, et de surcroît quand ceux supposés le dépenser à bon escient, pour améliorer la qualité des prestations dans l’école publique et mettre ses programmes au diapason des besoins universels d’aujourd’hui, sont ceux-là mêmes qui le dilapident, voire le volent tout court ! Cependant, le problème réside dans le fait que le ministère de l’Éducation nationale se contente de licencier des dizaines de cadres et de directeurs régionaux, dans les académies à travers le royaume, pour des actes graves. Dilapidation de fonds publics et dysfonctionnements dans des marchés afférents au plan d’urgence entre 2009 et 2012 sont les principales conclusions du rapport de l’inspection générale qui recense des noms de responsables à différentes échelles. Aussi curieux que cela puisse paraître, le ministère a préféré la sanction administrative à la reddition des comptes. Jugez-en la teneur. D’un côté, plusieurs milliards sont partis en fumée, de l’autre côté des licenciements sans poursuites judiciaires. En attendant, nos écoles continueront à compter 50 élèves et plusieurs niveaux par classe. Comprenne qui voudra !